vendredi 25 mai 2007

Le Capitalisme des héritiers





Philippon Vs Droite/Gauche


Je travaille dans l'industrie informatique depuis 19 ans dont 3 ans passés au Royaume Uni et 5 en Suisse Alémanique. Les différentes approches du travail constituent un sujet fascinant, qui m'interpellent profondément et me questionnent.

J'ai entendu Thomas Philippon l'autre jour sur France Inter où il présentait son livre : le capitalisme des héritiers (une synthèse rapide ici). Fred Bonnaud, ne sait trop comment s'y prendre : le chef de bande se fige alors dans sa grille de lecture antédiluvienne : "mais on a du mal a savoir s'il s'agit d'un livre de gauche ou de droite".

Ce manichéïsme de la pensée est désespérant et merveilleusement bien partagé dans notre pays. C'est le coeur même du bouquin de Philippon. La coopération se fait dans la douleur, bloc contre bloc, dans une méfiance permanente, quand elle devrait être dans un élan collectif.

Les conclusions d'analyses croisées de Philippon sont : «statistiquement, la qualité des relations sociales dans l’entreprise explique 70% des variations de taux d’emploi entre les pays (…). C’est deux fois mieux qu’avec les variables institutionnelles classiques (taux de remplacement et durée des allocations chômage, taux d’imposition du travail, coûts de licenciements, etc.)»

Nous sommes passionnés, nous sommes épuisés

Mon sentiment, nourri par ces années d'experience, est qu'il est plus éprouvant et difficile de travailler dans l'industrie Française en raison de ces relations conflictuelles entre les employés et le management ou entre les syndicats et les patrons.

Ce que tend à prouver ce livre qui offre un éclairage neuf et vif sur des notions que je ressentais confusément sans être vraiment capable de les enoncer clairement.

Ce, tout en rajoutant qu'il s'agit là, chiffres à l'appui, d'une des causes plausibles du manque de dynamisme de notre marché de l'emploi. Une théorie particulièrement interessante.

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